La transition vers des modèles d’affaires circulaires Les clés du succès.
Publié le 16 mai 2024
Depuis l’accord de Paris, signé en 2015 lors de la COP21, l’adoption du Pacte vert européen en 2019 et le coup d’accélérateur de la crise Covid suivie du déclenchement de la guerre en Ukraine, en février 2022 la plupart des entreprises se sont engagées à marche forcée dans un processus de questionnement de leurs modèles d’affaires.
«Un modèle d’affaires est un ensemble de mécanismes permettant à une entreprise de créer de la valeur (économique, environnementale et sociale) à travers la proposition de valeur faite à ses clients et à ses partenaires, son architecture de valeur, et de capter cette valeur pour la transformer en profits» (Moingeon & Lehmann-Ortega, 2010). Aujourd’hui de nombreuses entreprises repensent leurs modèles d’affaires classiques pour intégrer des pratiques durables.
Cela se traduit par des initiatives telles que l’économie circulaire, la réduction des déchets et des émissions carbone, l’utilisation de sources d’énergie renouvelables, etc.
Grâce à de nouveaux modèles d’affaires, la circularité permet de générer de la valeur économique, tout en contribuant à la neutralité carbone et en créant dans certains cas des emplois non délocalisables. Les modèles d’affaires innovants se multiplient et remplacent ou bousculent les modèles actuels.
Focus rapide sur ces différents modèles.
Les modèles actuels à circularité faible
Jusqu’il y a peu, ces transformations se limitaient principalement à ce que nous appelons une circularité faible c’est-à-dire l’optimisation des procédés et le recyclage des déchets sans modifier les modèles d’affaires historiques.
Les déchets dans ces modèles sont généralement collectés (afin d’atteindre des volumes suffisants), triés (afin de rencontrer des objectifs qualitatifs) ou encore mélangés (lorsqu’il s’agit de préparer un déchet combustible). Ces matières sont le plus souvent utilisées dans la composition des mêmes produits ou utilisées comme valorisées énergétiquement en substitution aux combustibles fossiles.
L’utilisation des matières recyclées au lieu de prélever les ressources dans la nature est souvent moins onéreuse, moins impactante pour l’environnement et plus économe en énergie.
L’exploitation des synergies industrielles représente un modèle plus intégré. Dans un tel système les déchets d’un procédé de fabrication sont utilisés comme des matières premières pour un autre.
Le recyclage des métaux ferreux, des métaux non ferreux (aluminium, cuivre, zinc, plomb, etc.), des papiers et cartons, du verre (verre creux et verre plat), du bois, etc. est bien abouti depuis très longtemps.
De la même manière que la nature, les entreprises belges ont développé un véritable écosystème dès la deuxième moitié du XXème siècle. Plus communément appelé «écosystème Belgique», ces synergies entre entreprises ont permis de réduire non seulement la consommation en matières premières naturelles de plusieurs centaines millions de tonnes mais aussi les émissions de CO2 correspondantes.
Voir « fiche client » : Valorisation du potentiel matière de résidus de schistes ardoisiers.
Vers des modèles complexes ou intégrés
Les réglementations, les aides et les tensions accrues sur l’approvisionnement de certaines matières premières et de l’énergie, ont récemment créé une rupture, en faveur d’une circularité forte. Cette dernière vise une remise en cause profonde des modes de consommation et des modèles d’affaires basés sur la course exclusive aux volumes.
Cette transition s’effectuer à travers une montée en puissance et une diffusion à grande échelle
- du réemploi, - du reconditionnement, - de la réparation, ou - de l’économie de fonctionnalité, qui substitue l’usage d’un produit à sa vente, ou encore - le partage de l’utilisation d’un produit qui participent à un allongement de la durée de vie des biens et à une intensification de leur usage.
Aujourd’hui, nous assistons à une croissance rapide de nouveaux partenariats et de modèles d’affaires innovants. De nombreux modèles sont encore émergents. Généralement, ces modèles demeurent dans la réflexion stratégique de l’entreprise dans un premier temps et l’opérationnalisation de celle-ci dans un second temps avec pour principal but de répondre aux besoins clients et de se positionner avantageusement sur le marché afin de créer de la richesse, tout en prenant en compte la responsabilité sociétale.
La vente de l’usage plutôt que celle des produits
De nombreux modèles d’affaires reposent sur la mise en place de la vente de l’usage plutôt que du produit. Dans ce modèle, l’entreprise reste propriétaire de son produit. Ce faisant, elle peut mieux en préserver la valeur en prolongeant sa durée de vie, pendant son exploitation, puis en recyclant ses matériaux, lors de sa fin de vie.
La vente de l’usage du produit peut prendre diverses formes :
- depuis le simple service financier (crédit-bail, location, abonnement, pay-per-use, etc.)
- jusqu’à des services de gestion complet du produit.
Que ce soit dans l’outillage électroportatif, l’électroménager, les imprimantes, les solutions énergétiques, etc., ces modèles s’imposent sur le marché.
Le partage de l’utilisation d’un produit
Ce partage permet à plusieurs utilisateurs de partager l’utilisation d’un actif non utilisé ou sous-utilisé, le plus souvent grâce à une plateforme numérique qui facilite la mise en relation.
Le partage porte sur - des biens (voiture, logement, parking, outils, etc.), - des services (covoiturage, bricolage, etc.) avec échange monétaire (vente, location, prestation de service) ou sans échange monétaire (dons, troc, volontariat).
Ces dernières années, l’économie du partage a connu une croissance exponentielle avec des plateformes telles qu’Uber, MyFlexiPark, Cozywheels, Airbnb, Yakasaider, etc.
L’intelligence artificielle, l’Internet des objets et la blockchain favorisent aussi les évolutions dans ces modèles d’affaires plus durables.
Nous constatons une évolution rapide des modèles d’affaires classiques vers les modèles basés sur l’économie circulaire. Ce mouvement s'est accéléré depuis les trois crises successives (financière, sanitaire et énergétique).
Le système économique actuel est dépassé et la transition en cours offre de nombreuses opportunités dont les entreprises doivent se saisir.
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Groupe Facteur 4 possède une vaste expérience tant stratégique qu’opérationnelle dans la mise en œuvre de pratiques de circularité tout au long de la chaîne de valeur
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Philippe Delaisse
GROUPE FACTEUR 4
Business Model Circulaire (BMC) . Stratégie Bas Carbone . Croissance & Développement . Stratégie de durabilité . Energies renouvelables . Photovoltaïque . Greenbusiness . Décarbonation .
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